Nos cépages

Une expression unique de notre terroir

Nos vignobles, à pergola et rangées, sont inclus dans la désignation de l’Appellation d’Origine Géographique de l’Erbaluce Caluso; la vinification est faite en autonomie, dans une cave professionnelle située à Piverone, dans la province de Turin. Les cépages traités sont: Erbaluce (natif du Canavese), Barbera, Freisa, Vespolina, Neretto, Nebbiolo. Le vin principale est l’Erbaluce DOCG, qui, grâce à des méthodes différentes de traitement, se décline en les trois variantes de “sec”, “pétillant” et “doux”. On produit aussi des vins rouges, dont deux en pureté, Canavese Barbera et Canavese Nebbiolo et deux, Canavese Rosso et Canavese Rosato, obtenus à partir de différents cépages: Nebbiolo, Barbera, Bonarda, Freisa, Neretto, seuls ou conjointement (minimum 60%). Le cadre de la production est complété par un rosé méthode champenoise.

Notre terre

Canavese – Canavèis

Au cours du Quaternaire, durant le dernier million d’années, l’immense glacier Balteo, descendant de la proche Vallée d’Aoste avec une succession de périodes glaciaires appelées «pouls», a façonné le magnifique amphithéâtre morainique d’Ivrea, traînant et portant forêts, boue, roches et débris vers la plaine d’Ivrea et créant, par conséquent, sur le bord de celle-ci, une “barrière” collinaire appelé Serra. Juste sur les pentes de ces collines archaïques, forgées par la force de la glace et de la nature, il y a les vignes de La Masera, qui tirent leur spécificité et leur caractère unique de la magique composition du sol ainsi formé. Au fond, le lac de Viverone, né de la même manière, laquelle présence caractérise de façon importante les étapes de la récolte, en affectant la température et l’humidité auxquels les raisins sont soumis: la fraîcheur de la nuit, qui a des effets étonnants sur les senteurs du vin, et l’action des brumes matinales, qui entourent les raisins et les protègent, pour ensuite disparaitre en temps utile pour permettre au soleil de donner l’adéquate douceur. Une visite aux zones de production peut alors réserver d’agréables surprises dans la découverte d’espaces naturels encore intacts, joliment praticables à pied, à cheval ou en vélo avec toute la famille, ou entre amis, pour passer une journée en plein air dans un scénario unique dans le monde…

Contes et légendes

Erbaluce: un cépage autochtone

A partir de l’antiquité, ce vignoble local a été cultivé sur les raides pentes collinaires, facilité par un terroir unique. Peut-être sa première production remonte à l’année mille, lorsque, il parait, on beaucoup appréciait ce qu’on appelle “vin grecque”, riche en alcool, doux et fortement aromatique. Sensibles aux demandes du marché, les vignerons piémontaises, commençaient à cultiver de nouveaux vignobles définis justement “grecques”, parmi lesquels on rencontre l’Erbaluce. Au-delà des suggestions plus ou moins fantaisistes, déjà en 1500 Sante Lancerio, sommelier du Pape, recommandait le vin obtenu de ces raisins. Elle remonte au 1606 cette déclaration de G.B. Croce, bijoutier de Son Altesse le duc Charles-Emmanuel Ier, prise de l’opérette intitulée “Della eccellenza e diversità de i vini che nella montagna di Torino si fanno e del modo di farli”: ” Elbalus est du raisin blanc ainsi nommé, comme albaluce, parce qu’en blanchoyant, il brille: il a les grains ronds, épaisses et abondants et une coquille, c’est-à-dire l’écorce dure: mature, elle devient rôtie, et colorée, et reste comme ça sur la vigne longtemps: il est bon à manger, et pour cela on le conserve: il fait des vins bons pour l’estomac”. En 1833, Lorenzo Francesco Gatta dans « Saggio intorno alle viti ed ai vini della provincia d’Ivrea », écrivait: “Les vins blancs de certaines terres dans cette province sont très fins; et tels sont en particulier ceux de Settimo Rottaro, Caluso, Orio et Lessolo, qui, bien faits, ont une couleur de paille, sont subtils et enclins à la douceur. Dans ces quatre pays on en fait une spéculation, et on vend, normalement, à dix fois le prix du marché noir. Préservé et séchés sur la paille jusqu’à Février ou Mars, les raisins sont pressés, on en obtient le moût à travers le pressoir, et on le met dans des tonneaux bien fermés; on le laisse fermenter lentement pendant un temps assez long et ensuite il est transféré à un autre tonneau, ou on le met en bouteille et on ne le boit qu’à l’âge de trois ans… Le cépage blanc le plus étendu, et qui s’utilise seulement pour la fabrication des mentionnés vins de Caluso, Orio, Settimo Rottaro, Lessolo, c’est l’erbalus, qui à Caluso est également indiqué par le nom de blanc- rôti, (raisin rôti).” Gatta indique aussi que les raisins blancs à Settimo Rottaro “sont noirs tels que 1 est 10”, présentant les variétés noires de Settimo comme représentantes non seulement des vignes d’Azeglio mais aussi de Borgomasino, Tina, Caravino, Masino, Vestignè, duquel il avait perdu les notes. Plus récente, avec l’honneur d’être le premier blanc Piémontais à l’obtenir, est la reconnaissance de l’A.O.C. (Appellation d’Origine Contrôlée) pour l’Erbaluce, établie par décret du 07/09/1967, puis publiée dans la Gazzetta Ufficiale n° 203, 14 Août 1967: la zone de production comprend 36 communes, dont 32 dans la province de Turin et le reste dans les provinces de Biella et de Vercelli. En 2010, cette reconnaissance a été étendue avec la D.O.C.G. (Dénomination d’Origine Contrôlée et Garantie), à travers la mise en œuvre de l’article 15 de la loi 7 Juillet 2009, n. 88. (10G0082), publiée dans la Gazzetta Ufficiale n °96, 26 Avril 2010.

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